L’IDEFHI fait son cinéma !
Trois ateliers d’éducation aux images pour une 12ème édition !
Janvier à juin 2025
Comme chaque année, le partenariat entre Normandie Images et l’IDEFHI va permettre à des courts-métrages de voir le jour dans le cadre du
dispositif Passeurs d’images.
Atelier au Centre François Truffaut
12 élèves de 8 à 11 ans ayant des troubles du langage et des apprentissages participent à un atelier de réalisation et racontent leurs rêves en découvrant le cinéma d’animation avec l’animateur 2D Rosario Lopresti et le réalisateur Fabrice Tempo.
Le projet s'intitule "Et si j'étais...? " Il propose aux enfants de se projeter dans leurs propres rêves en imaginant librement la réponse à la question: "Et si j'étais ... ? "
Dans un premier temps, ils ont choisi d'être une personne, un lieu, un animal ou encore un objet. Suite à cela ils ont développé le scénario d'une séquence en cohérence avec ce choix. Le but étant de laisser leur imaginaire s'évader et exprimer, comme lors un souhait, ce qui sera traduit en images.
Douze jeunes et douze propositions qui au final composent un court-métrage mélangeant personnages réels et animations. Chacun de ses douze chapitres met donc en scène à l'écran, un jeune et son projet en images animées, à la manière de Mary Poppins. Là-dessus ils ont incorporé des bruitages afin de donner le ton décalé et enjoué propre au cinéma d'animation.
Le montage incorpore les images du travail effectué pendant l'atelier, à la manière d'un documentaire. Les différentes étapes du processus de réflexion et de création apparaîssent en contrepoint des scénettes.
Les élèves ont ainsi été sensibilisés et instruits de la manière dont on imagine un court-métrage et des outils nécessaires à sa fabrication. Ils ont appris à donner une intention par le dessin et le paysage sonore qu'ils auront choisi de mettre en scène.
Atelier au CAP
Trois jeunes de 12 à 20 ans, en souffrance psychique et en rupture scolaire participent à un atelier avec le réalisateur Michael Leclere. Le service du CAP leur propose des ateliers de médiation, d’animation et de soin. C’est dans ce cadre qu’ils participent à un atelier de réalisation.
Plusieurs possibilités ont été envisagées avec les jeunes et l'équipe encadrante. Le choix a été de faire un documentaire. La possibilité d'évoquer leurs aspirations, leurs désirs ou leur vision du monde de demain sont des axes de réflexion.
L’intervenant leur a appris à cette occasion quelques rudiments techniques propres à la mise en scène et aux notions du cadrage ainsi que de la lumière.
Le film est constitué de portraits. Les jeunes se sont interviewés en se posant des questions décalées comme “Si tu pouvais te balader sur un nuage, où est-ce que tu irais?”.
Des plans ont été tournés à la forêt monumentale, lors d’une séance de yoga, d’un atelier cuisine ou dessin. Des images ont même été tournées en drône.
Suite à l’atelier, une petite projection a été organisée dans l’école des enfants qui ont découvert leur film dans des éclats de rire! Ils ont même voulu le voir 2 fois. La projection publique aura lieu, elle, en fin d’année scolaire.
Atelier avec le Sauc
10 jeunes accueillis en accueil d’urgence participeront à un atelier de réalisation avec la réalisatrice Daphné Mongibeaux.
Le film réalisé avec les jeunes retracera les grandes étapes de leur passage au SAUC : le premier entretien d’accueil, la « note » réalisée après leurs 48 premières heures, l’audience (qui représente un moment difficile durant lequel le jeune revoit ses parents) et la sortie du SAUC.
Ces quatre temps forts seront incarnés par un ou une jeune qui portera la voix des autres. Le récit se fera à la première personne (du singulier ou du pluriel) et sera élaboré à la suite d’entretiens collectifs, et en binômes, le premier jour d’atelier. Plusieurs jeunes joueront des rôles (éducateurs, juges, parents, figurants…), d’autres occuperont des postes techniques (chef opérateur, prise de son, régisseur, décorateur…) durant les 4 jours de tournage. A la manière du film « L’histoire de Souleymane » de Boris Lojkine, les jeunes témoigneront collectivement de leur vécu de cette période transitoire, si sensible dans leur parcours. Le film pourra aussi mettre au jour les problématiques rencontrées par l’équipe encadrante lors de ce séjour au SAUC. Les moyens de la fiction pourront servir cette approche documentaire. L’intention étant que les jeunes réalisent un film à leur image, rendant compte de la manière la plus juste et fidèle de leur expérience au SAUC.
- Mots-clés: Ateliers