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LES ORIGINES DU BURLESQUE AMÉRICAIN

Le burlesque américain du début du XXème siècle trouve ses sources dans la tradition de la Commedia dell’arte, où des acteurs masqués improvisent des personnages naïfs et rusés.
Le mot "burlesque" lui même vient de l’Italien Burla qui signifie "farce", "plaisanterie", décliné en Burlesco.

Dès cette époque, le comique, voir le vulgaire, sont utilisés pour évoquer des sujets sérieux. On pourrait ainsi citer Rabelais ou Molière, qui s’engouffrent dans ce décalage entre ridicule et tragique pour rapporter la trivialité de leurs contemporains.
La pantomime anglaise du XIXeme siècle, puis le music-hall, se sont emparés du genre, le déclinant de façon toujours plus exubérante.

Le terme "slapstick", qui désigne le burlesque dans les pays anglo-saxons, signifie littéralement "coup de bâton". Il fait référence au bâton fendu que l'on faisait claquer pour renforcer l’effet comique d’un coup reçu par un personnage.
Les liens directs du burlesque et du cinéma commencent ici : il n’est pratiquement pas d’interprètes burlesques qui ne soient passé par les planches. Stan Laurel, Max Linder, Chaplin, Harold Llyod, Keaton, Bowers… ont tous débuté au music-hall.
Ils en conserveront le goût de l’artisanal,de l’immédiat, l’art de l’improvisation sur un motif qui peut se décliner à l’infini.
Cette modernité de l’association libre, le burlesque la partage avec le jazz, né en même temps que lui.
C’est aussi cela qui lui permettra d’être reconnu comme genre majeur par le mouvement surréaliste : Fernand Léger travaillera beaucoup sur "la mécanique" du personnage de Chaplin quand André Breton fera les éloges de Charley Bowers et de "sa capacité à allier réel et fabuleux".