LES HAUTS À CANNES
8 femmes du quartier Les Hauts de Rouen à Cannes.
Huit femmes du quartier des Hauts de Rouen, accompagnées tout au long de l’année par l’APEHR (Action Parentalité Enfance des Hauts de Rouen), sont allées au festival de Cannes afin de réaliser des critiques de films sous différents formats : radio, article de presse et vidéo.
Depuis le mois de décembre 2018, les femmes visionnent des films - notamment lors de festivals rouennais, tels "Elles font leur cinéma" et "À l’est, du nouveau" - et se familiarisent ainsi avec d’autres formes de cinématographies tout en travaillant la démarche critique.
Ce projet est conduit en partenariat avec la Radio HDR, très engagée sur ce projet, ainsi que le journal Paris Normandie et la chaîne France 3 Normandie.
C’est Elvire Le Cossec, journaliste et animatrice radio à l’initiative de ce projet, qui accompagne les femmes depuis plusieurs mois dans cette démarche cinéphile et critique (comment construire un sujet, en radio comme en presse écrite et en télévision ? comment parler d’un film ? comment exprimer et transmettre ses émotions ?).
Elle est accompagnée de Jean-Paul Lussault, retraité de France 3 Normandie qui travaille à la réalisation d’un film, auquel sont associées les participantes, retraçant l’aventure cannoise et sa préparation. Outre ces deux intervenants culturels, le groupe de 8 femmes est encadré par deux professionnelles de l’association APEHR, Julie Mercier directrice et Rosine bénéficiaire et encadrante.
Le voyage au festival de Cannes s'est déroulé du 15 au 20 mai 2019. Ce séjour est bien sûr un temps privilégié pour découvrir la vie d’un festival de cinéma, une région différente. C’est un temps que les femmes s’offrent, un temps pour elles, loin des soucis du quotidien et de la charge de la conduite du foyer. C’est un temps de liberté et d’émancipation. Outre le visionnage des films, les femmes souhaitent vivre d’autres aspects du festival de Cannes : tables rondes (celle du CNC organisée avec le collectif 50/50 sur la place des femmes dans le cinéma), rencontres professionnelles (le brunch organisé par Normandie Images), la Quinzaine des Réalisateurs, et la montée des marches bien sûr !
Projet soutenu par Normandie Images, la Société Générale de Rouen, l'association nationale Passeurs d’Images et la Régie des quartiers de Rouen.
Depuis le mois de décembre 2018, les femmes visionnent des films - notamment lors de festivals rouennais, tels "Elles font leur cinéma" et "À l’est, du nouveau" - et se familiarisent ainsi avec d’autres formes de cinématographies tout en travaillant la démarche critique.
Ce projet est conduit en partenariat avec la Radio HDR, très engagée sur ce projet, ainsi que le journal Paris Normandie et la chaîne France 3 Normandie.
C’est Elvire Le Cossec, journaliste et animatrice radio à l’initiative de ce projet, qui accompagne les femmes depuis plusieurs mois dans cette démarche cinéphile et critique (comment construire un sujet, en radio comme en presse écrite et en télévision ? comment parler d’un film ? comment exprimer et transmettre ses émotions ?).
Elle est accompagnée de Jean-Paul Lussault, retraité de France 3 Normandie qui travaille à la réalisation d’un film, auquel sont associées les participantes, retraçant l’aventure cannoise et sa préparation. Outre ces deux intervenants culturels, le groupe de 8 femmes est encadré par deux professionnelles de l’association APEHR, Julie Mercier directrice et Rosine bénéficiaire et encadrante.
Le voyage au festival de Cannes s'est déroulé du 15 au 20 mai 2019. Ce séjour est bien sûr un temps privilégié pour découvrir la vie d’un festival de cinéma, une région différente. C’est un temps que les femmes s’offrent, un temps pour elles, loin des soucis du quotidien et de la charge de la conduite du foyer. C’est un temps de liberté et d’émancipation. Outre le visionnage des films, les femmes souhaitent vivre d’autres aspects du festival de Cannes : tables rondes (celle du CNC organisée avec le collectif 50/50 sur la place des femmes dans le cinéma), rencontres professionnelles (le brunch organisé par Normandie Images), la Quinzaine des Réalisateurs, et la montée des marches bien sûr !
Projet soutenu par Normandie Images, la Société Générale de Rouen, l'association nationale Passeurs d’Images et la Régie des quartiers de Rouen.
JOURNAL DE BORD DE CANNES
Mardi 14 mai 2019
Arrivée au festival et récupération des accréditations pour Laeticia, Pascale, Stéphanie, Rosine, Philo, Karine, Julie et Linda.
" Partie à 9h d’Ardèche, j’arrive à midi et demi sur la croisette. Je m’engouffre dans le parking Pantiero... "
Écoutez la suite de la chronique radio réalisée par Elvire pour la radio HDR en cliquant sur le lecteur (3 min 10).
" Partie à 9h d’Ardèche, j’arrive à midi et demi sur la croisette. Je m’engouffre dans le parking Pantiero... "
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Mercredi 15 mai 2019
" Deuxième jour et ma première grasse matinée. Debout à 7:00. Sereine. En attendant mes rouennaises je n’ai que 2 ou 3 petits détails à régler. "
Écoutez la suite de la chronique radio réalisée par Elvire pour la radio HDR en cliquant sur le lecteur (2 min).
Écoutez la suite de la chronique radio réalisée par Elvire pour la radio HDR en cliquant sur le lecteur (2 min).
Jeudi 16 mai 2019
Visite de l’ensemble du festival et du marché du film.
Écoutez la chronique radio réalisée par Elvire pour la radio HDR (1 min 54).
Interview de Paola Suardi (journaliste italienne).
Écoutez la chronique radio réalisée par Elvire pour la radio HDR (1 min 54).
Interview de Paola Suardi (journaliste italienne).
Chacune d'entre elles est allée voir au moins un film de leur choix.
Pascale et Julie sont allées voir " les Hirondelles de Kaboul " de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec, un film d'animation.
Rosine, Philo, Karine et Laeticia sont parties voir "Congo" (une sélection de l'ACID).
Stéphanie est partie enregistrer des personnes sur la croisette avec son Zoom.
Linda est allée voir un film à la quinzaine des réalisateurs... Et a eu la chance de monter les marches pour la première fois en soirée ! Une vraie montée des marches avec le crépitement des flashs !
Pascale et Julie sont allées voir " les Hirondelles de Kaboul " de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec, un film d'animation.
Rosine, Philo, Karine et Laeticia sont parties voir "Congo" (une sélection de l'ACID).
Stéphanie est partie enregistrer des personnes sur la croisette avec son Zoom.
Linda est allée voir un film à la quinzaine des réalisateurs... Et a eu la chance de monter les marches pour la première fois en soirée ! Une vraie montée des marches avec le crépitement des flashs !
Vendredi 17 mai 2019
Écoutez la chronique radio réalisée par Elvire pour la radio HDR (4 min 16).
Reportage de Stéphanie à la table ronde CNC 50/50 (2 min 15).
Reportage de Stéphanie à la table ronde CNC 50/50 (2 min 15).
Samedi 18 mai 2019
Écoutez la chronique radio réalisée par Elvire pour la radio HDR (1 min 35).
Interview réalisée par Stéphanie de Claude Duty (1 min 24)
Interview (1 min 21) réalisée par Rosine de Lucie Moreau (Lux For Film), productrice du long métrage documentaire "Jeune bergère" de Delphine Détrie, .
Interview réalisée par Stéphanie de Michel Oriot, journaliste à Ouest France, rédaction de La Baule (50 sec).
Interview réalisée par Stéphanie de Claude Duty (1 min 24)
Interview (1 min 21) réalisée par Rosine de Lucie Moreau (Lux For Film), productrice du long métrage documentaire "Jeune bergère" de Delphine Détrie, .
Interview réalisée par Stéphanie de Michel Oriot, journaliste à Ouest France, rédaction de La Baule (50 sec).
Dimanche 19 mai 2019
Écoutez la chronique radio réalisée par Elvire pour la radio HDR (2 min 42).
Reportage réalisé par Stéphanie à l'ACID (4 min 12).
Reportage réalisé par Stéphanie à l'ACID (4 min 12).
Lundi 20 mai 2019
Écoutez la chronique radio réalisée par Elvire pour la radio HDR (2 min 30).
Interview critique (1 min 30) du film "Rocketman" de Dexter Fletcher.
Interview critique (1 min 30) du film "Rocketman" de Dexter Fletcher.
Mardi 21 mai 2019
Interview d'un Cannois (22 sec)
Mercredi 22 mai 2019
Écoutez la chronique radio réalisée par Elvire pour la radio HDR (1 min).
LES TÉMOIGNAGES DE NOS FESTIVALIÈRES
TÉMOIGNAGE DE ROSINE
"Je suis Rosine Itoua. J’ai 47 ans ? Mère de 6 enfants, j’habite à la Grand Mare, à Rouen.
Pendant les préparatifs, plusieurs questions d’ordre organisationnel et relationnel avec l’équipe ont occupé mes pensées. En ce qui me concerne, le 15 mai à 4h55 lorsque je quitte mon domicile pour rejoindre le groupe, je ne réalise pas encore que je suis en route pour le festival de Cannes. Un monde à part. Des stars que je ne vois que grâce aux médias. Et moi, je vais voir cette réalité en vrai et fouler ce fameux tapis rouge.. Ne dit-on pas « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ?
Je vais couper pendant quelques jours avec mon quotidien, loin des miens. J’appréhende la vie en communauté. Malgré une nuit blanche à cause des émotions, le voyage se passe bien. Nous sommes arrivées à la ville à 20h15.
Le lendemain, départ à 8h30 de la ville : l’illusion confrontée à la réalité, nous pouvons constater qu’au delà de l’image à travers le festival, le quotidien de la population est le même comme ailleurs en France. Même si autour du palais du Festival le luxe abonde et fait rêver. En fin d’après midi, voir les stars du monde entier, comme un rituel, en face de nous, comme si nous étions sur une autre planète. Chacun vient avec ses préoccupations. Certains viennent voir leurs stars, d’autres cherchent des invitations, il y aussi le spectacle des escabeaux , de ces personnes qui veulent voir les stars et les photographier au plus près lors de la montée des marches. La mendicité fait également partie du décor du festival.
Nous avons pleinement profité de tout. Entre les films de notre libre choix (sur 160), les rencontres avec les professionnels, le café Nespresso servi à volonté dans le palais du festival, les toilettes gratuites quel que soit l’endroit... Honneur, joie, émotions et fierté le 19 mai à 11h lorsque nous avons foulé ces marches mythiques. J’ai personnellement vu 6 films dont 3 en compétition et un programme de courts métrages.
Quelle expérience riche en couleurs. Si c’était à refaire, je n’hésiterai pas, j’y retournerai."
UNE JOURNÉE DE JULIE ET PASCALE
"Après une journée d'échanges et de rencontres, entre les tables rondes du CNC et le marché du festival, nous nous rendons, Pascale et moi, vers le dernier film de la journée à la salle Debussy à 20h. Je me dis que nous avons le temps d'avaler quelque chose, il est bientôt 19h et j'ai repéré un snack au marché. Déception ! Ils ferment l'accès au marché à cet instant même.
Obligés d'aller en centre ville au pas de course. Ouf, on se trouve aux pieds du palais côté mer. Redirection vers le palais, faire la queue pour voir le film. Nous arrivons en haut des escalators pour faire la queue et là je m'aperçois qu'il n'y a aucune chaise. Pascale ne tiendra pas debout avec son handicap, et moi même, ma grossesse me tiraille le ventre… Nous devons attendre debout ! ? Impossible !
J'interroge le vigile qui semble impuissant et surtout peu interresé par la situation. Des gens qui attendent m'indique où je peux en trouver une. La conversation s'engage avec une festivalière qui m'explique qu'au moment de récupérer le badge (comprenez "l'accréditation") pour une personne en situation de handicap, on lui a bien souligné qu'elle ne serait pas prioritaire ici. Je m'interroge… Comment un festival d'une telle envergure, où on assiste à une table ronde sur la diversité avec le collectif 50/50 (sur la diversité sociale, raciale...) peut à ce point ignorer les personnes à mobilité réduite ?"
TÉMOIGNAGE DE LINDA
"Suite à un problème de carte d’identité, je n’ai pas eu d’accréditation pour le festival de Cannes. Mais par chance, et grâce à un partenariat avec la quinzaine des réalisateurs, j’ai pu profiter de cette programmation. Je suis donc essentiellement allée à la quinzaine visionner des films. J’ai choisi mes films sur une liste assez large. Mon premier film a été « cancion sin nombre » de Mélina Léon.
Ce film m’a touchée, émue. il a été créé sur une histoire vraie. La jeune mariée, de 22 ans, enceinte travaille sur les marchés et vend des pommes de terre. Son mari, danseur traditionnel, est toujours absent. Je suis sans ressources, elle est séduite par l’annonce d’une clinique qui propose ses services gracieusement aux jeunes mamans. Elle va accoucher, étant un petit peu dans les vapes elle ne voit pas grand chose de ce qu’il se passe, mais elle ne retrouvera jamais son enfant. Ce scénario s’est inspiré d’une histoire vraie.
Le combat de cette jeune femme est poignant. À travers ce film j’ai revécu un peu une partie de ma vie. C’était le premier film que je voyais à Cannes. La quinzaine des réalisateurs à mes yeux me fait penser au cinéma simple, comme dans toutes les villes. Sinon compare au palais, au Grand théâtre à Cannes, c’est un cinéma tellement luxueux. La quinzaine projette des films où pour moi les réalisateurs ne sont pas connus ou très peu connus. J’ai aimé les films que j’ai vu qui m’ont touchée. D’une manière générale les histoires et les personnages m’ont touchée qu’il s’agisse de la quinzaine des réalisateurs ou des films en compétition. Il n’y en a qu’un seul, qui était trop bavard… Pas clair. Les personnages...
« La femme de mon frère ».. lequel s’effacera vite de ma mémoire. Les films à la quinzaine ne sont pas mis en valeur. L’accès aux salles pour les films en compétition est tellement plus compliqué plus exigeant avec les contrôles de sécurité… Alors qu’à la quinzaine on rentre dans la salle de cinéma comme dans notre cinéma de quartier à Rouen. On a le sentiment que les films qui sont en compétition sont des films à gros budget des films ou les réalisateurs ont les moyens. Alors qu’à la quinzaine ce n’est pas forcément le cas."
TÉMOIGNAGE DE LAETICIA
"Bonjour Elvire, J'espère que tu vas bien, je tenais à te faire part de mon ressenti par rapport à mon voyage à Cannes.
C'était pour moi un honneur de participer à ce voyage et un souvenir inoubliable.
Durant mon séjour, j'ai apprécié l'échange avec le groupe, nous avons partagé de bons moments.
J'ai pu constaté également horsmis le Festival de Cannes que Cannes est une ville comme les autres.
Ce qui m'a marquée c'est le fait de voir toutes ces personnes avec des pancartes qui cherchent des billets d'entrée pour aller regarder un film.
J'ai eu beaucoup de peine pour ces personnes car les stars du Festival de Cannes sont des personnes assez aisées, ils auraient pu aider ces personnes qui sont dans l'incapacité totale de se procurer un billet d'entrée pour regarder un film.
J'aimerais aussi faire part de ma tristesse envers certaines personnes qui se sont déplacées de loin pour venir assister à ce festival et que les stars n'accordent que très peu de temps à ces personnes.
Par rapport à ça, je pense que les stars devraient accorder beaucoup plus de reconnaissance aux personnes qui y assistent car sans elles, les stars ne seraient pas présentes. J'ai découvert qu'à Cannes il y a des gens qui font la manche, moi qui pensait que toutes les personnes qui assistaient à cet événement étaient aisées.
J'ai bien aimé aussi le dernier film qu'on a visionné qui s'intitule " Les plus belles années d'une vie ".
Dans l'ensemble j'ai bien aimé ce voyage j'en ai les paillettes dans les yeux. Si c'était à refaire je le referai mais j'aimerai que de nouvelles femmes participent à ce voyage.
Le Jeudi 30 mai, je serai présente pour les journalistes.
Un grand merci à toi et à toutes les personnes qui ont contribué et participé à ce voyage de près ou de loin.
Laeticia"
TÉMOIGNAGE DE STÉPHANIE
"Pendant ce séjour à Cannes, j’ai eu l'occasion d'aller voir des films, deux films m'ont plu particulièrement, "Rocket Man" biographie de Elton John. Film émouvant, très bien réalisé, qui résume bien la vie de Elton John. Le deuxième, "les plus belles années d'une vie" de Claude Lelouch, l'histoire d'un homme et d'une femme dont d'histoire d'amour fulgurante, qui se sont connus voilà très longtemps et qui se retrouvent des années plus tard et qui vont reprendre leur histoire là où ils l'avaient laissée... J'ai trouvé le rôle de Jean-Louis Trintignant, émouvant, son rôle était Waouh! A voir si cela était vraiment un film, je me suis même posée la question si Jean-Louis Trintignant n'était pas réellement malade.
Film que j'ai moins aimé : "Little Joe". L'histoire d'une mère célibataire qui conçoit une plante particulière, le but de la plante est de rendre son propriétaire heureux. Elle offre cette fleur à son fils et il décide de la baptiser Little Joe. Mais au fil du temps on se rend compte que la plante n'est pas aussi inoffensive qu'on puisse le croire..."
"Je suis Rosine Itoua. J’ai 47 ans ? Mère de 6 enfants, j’habite à la Grand Mare, à Rouen.
Pendant les préparatifs, plusieurs questions d’ordre organisationnel et relationnel avec l’équipe ont occupé mes pensées. En ce qui me concerne, le 15 mai à 4h55 lorsque je quitte mon domicile pour rejoindre le groupe, je ne réalise pas encore que je suis en route pour le festival de Cannes. Un monde à part. Des stars que je ne vois que grâce aux médias. Et moi, je vais voir cette réalité en vrai et fouler ce fameux tapis rouge.. Ne dit-on pas « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ?
Je vais couper pendant quelques jours avec mon quotidien, loin des miens. J’appréhende la vie en communauté. Malgré une nuit blanche à cause des émotions, le voyage se passe bien. Nous sommes arrivées à la ville à 20h15.
Le lendemain, départ à 8h30 de la ville : l’illusion confrontée à la réalité, nous pouvons constater qu’au delà de l’image à travers le festival, le quotidien de la population est le même comme ailleurs en France. Même si autour du palais du Festival le luxe abonde et fait rêver. En fin d’après midi, voir les stars du monde entier, comme un rituel, en face de nous, comme si nous étions sur une autre planète. Chacun vient avec ses préoccupations. Certains viennent voir leurs stars, d’autres cherchent des invitations, il y aussi le spectacle des escabeaux , de ces personnes qui veulent voir les stars et les photographier au plus près lors de la montée des marches. La mendicité fait également partie du décor du festival.
Nous avons pleinement profité de tout. Entre les films de notre libre choix (sur 160), les rencontres avec les professionnels, le café Nespresso servi à volonté dans le palais du festival, les toilettes gratuites quel que soit l’endroit... Honneur, joie, émotions et fierté le 19 mai à 11h lorsque nous avons foulé ces marches mythiques. J’ai personnellement vu 6 films dont 3 en compétition et un programme de courts métrages.
Quelle expérience riche en couleurs. Si c’était à refaire, je n’hésiterai pas, j’y retournerai."
UNE JOURNÉE DE JULIE ET PASCALE
"Après une journée d'échanges et de rencontres, entre les tables rondes du CNC et le marché du festival, nous nous rendons, Pascale et moi, vers le dernier film de la journée à la salle Debussy à 20h. Je me dis que nous avons le temps d'avaler quelque chose, il est bientôt 19h et j'ai repéré un snack au marché. Déception ! Ils ferment l'accès au marché à cet instant même.
Obligés d'aller en centre ville au pas de course. Ouf, on se trouve aux pieds du palais côté mer. Redirection vers le palais, faire la queue pour voir le film. Nous arrivons en haut des escalators pour faire la queue et là je m'aperçois qu'il n'y a aucune chaise. Pascale ne tiendra pas debout avec son handicap, et moi même, ma grossesse me tiraille le ventre… Nous devons attendre debout ! ? Impossible !
J'interroge le vigile qui semble impuissant et surtout peu interresé par la situation. Des gens qui attendent m'indique où je peux en trouver une. La conversation s'engage avec une festivalière qui m'explique qu'au moment de récupérer le badge (comprenez "l'accréditation") pour une personne en situation de handicap, on lui a bien souligné qu'elle ne serait pas prioritaire ici. Je m'interroge… Comment un festival d'une telle envergure, où on assiste à une table ronde sur la diversité avec le collectif 50/50 (sur la diversité sociale, raciale...) peut à ce point ignorer les personnes à mobilité réduite ?"
TÉMOIGNAGE DE LINDA
"Suite à un problème de carte d’identité, je n’ai pas eu d’accréditation pour le festival de Cannes. Mais par chance, et grâce à un partenariat avec la quinzaine des réalisateurs, j’ai pu profiter de cette programmation. Je suis donc essentiellement allée à la quinzaine visionner des films. J’ai choisi mes films sur une liste assez large. Mon premier film a été « cancion sin nombre » de Mélina Léon.
Ce film m’a touchée, émue. il a été créé sur une histoire vraie. La jeune mariée, de 22 ans, enceinte travaille sur les marchés et vend des pommes de terre. Son mari, danseur traditionnel, est toujours absent. Je suis sans ressources, elle est séduite par l’annonce d’une clinique qui propose ses services gracieusement aux jeunes mamans. Elle va accoucher, étant un petit peu dans les vapes elle ne voit pas grand chose de ce qu’il se passe, mais elle ne retrouvera jamais son enfant. Ce scénario s’est inspiré d’une histoire vraie.
Le combat de cette jeune femme est poignant. À travers ce film j’ai revécu un peu une partie de ma vie. C’était le premier film que je voyais à Cannes. La quinzaine des réalisateurs à mes yeux me fait penser au cinéma simple, comme dans toutes les villes. Sinon compare au palais, au Grand théâtre à Cannes, c’est un cinéma tellement luxueux. La quinzaine projette des films où pour moi les réalisateurs ne sont pas connus ou très peu connus. J’ai aimé les films que j’ai vu qui m’ont touchée. D’une manière générale les histoires et les personnages m’ont touchée qu’il s’agisse de la quinzaine des réalisateurs ou des films en compétition. Il n’y en a qu’un seul, qui était trop bavard… Pas clair. Les personnages...
« La femme de mon frère ».. lequel s’effacera vite de ma mémoire. Les films à la quinzaine ne sont pas mis en valeur. L’accès aux salles pour les films en compétition est tellement plus compliqué plus exigeant avec les contrôles de sécurité… Alors qu’à la quinzaine on rentre dans la salle de cinéma comme dans notre cinéma de quartier à Rouen. On a le sentiment que les films qui sont en compétition sont des films à gros budget des films ou les réalisateurs ont les moyens. Alors qu’à la quinzaine ce n’est pas forcément le cas."
TÉMOIGNAGE DE LAETICIA
"Bonjour Elvire, J'espère que tu vas bien, je tenais à te faire part de mon ressenti par rapport à mon voyage à Cannes.
C'était pour moi un honneur de participer à ce voyage et un souvenir inoubliable.
Durant mon séjour, j'ai apprécié l'échange avec le groupe, nous avons partagé de bons moments.
J'ai pu constaté également horsmis le Festival de Cannes que Cannes est une ville comme les autres.
Ce qui m'a marquée c'est le fait de voir toutes ces personnes avec des pancartes qui cherchent des billets d'entrée pour aller regarder un film.
J'ai eu beaucoup de peine pour ces personnes car les stars du Festival de Cannes sont des personnes assez aisées, ils auraient pu aider ces personnes qui sont dans l'incapacité totale de se procurer un billet d'entrée pour regarder un film.
J'aimerais aussi faire part de ma tristesse envers certaines personnes qui se sont déplacées de loin pour venir assister à ce festival et que les stars n'accordent que très peu de temps à ces personnes.
Par rapport à ça, je pense que les stars devraient accorder beaucoup plus de reconnaissance aux personnes qui y assistent car sans elles, les stars ne seraient pas présentes. J'ai découvert qu'à Cannes il y a des gens qui font la manche, moi qui pensait que toutes les personnes qui assistaient à cet événement étaient aisées.
J'ai bien aimé aussi le dernier film qu'on a visionné qui s'intitule " Les plus belles années d'une vie ".
Dans l'ensemble j'ai bien aimé ce voyage j'en ai les paillettes dans les yeux. Si c'était à refaire je le referai mais j'aimerai que de nouvelles femmes participent à ce voyage.
Le Jeudi 30 mai, je serai présente pour les journalistes.
Un grand merci à toi et à toutes les personnes qui ont contribué et participé à ce voyage de près ou de loin.
Laeticia"
TÉMOIGNAGE DE STÉPHANIE
"Pendant ce séjour à Cannes, j’ai eu l'occasion d'aller voir des films, deux films m'ont plu particulièrement, "Rocket Man" biographie de Elton John. Film émouvant, très bien réalisé, qui résume bien la vie de Elton John. Le deuxième, "les plus belles années d'une vie" de Claude Lelouch, l'histoire d'un homme et d'une femme dont d'histoire d'amour fulgurante, qui se sont connus voilà très longtemps et qui se retrouvent des années plus tard et qui vont reprendre leur histoire là où ils l'avaient laissée... J'ai trouvé le rôle de Jean-Louis Trintignant, émouvant, son rôle était Waouh! A voir si cela était vraiment un film, je me suis même posée la question si Jean-Louis Trintignant n'était pas réellement malade.
Film que j'ai moins aimé : "Little Joe". L'histoire d'une mère célibataire qui conçoit une plante particulière, le but de la plante est de rendre son propriétaire heureux. Elle offre cette fleur à son fils et il décide de la baptiser Little Joe. Mais au fil du temps on se rend compte que la plante n'est pas aussi inoffensive qu'on puisse le croire..."