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LES RÉFÉRENCES PICTURALES

Si les références cinématographiques jalonnent le film, le dessin de Jean-Loup Felicioli est empreint de références picturales (Modigliani, Matisse, Picasso). Les personnages ont des airs de tableaux en mouvement. Par exemple, on trouve de nombreux portraits de femmes dans l’œuvre d’Amedeo Modigliani, peintre et sculpteur italien du XIXème, facilement reconnaissables, visages allongés, formes simplifiées.
Portrait de la jeune fille rousse Jeanne Hébuterne, Amadeo Modigliani, 1918, huile sur toile.
Les traits du visage rappellent ceux de Jeanne, la maman de Zoé.
Yeux en amande, forme du nez, visage allongé, Jeanne et Jeanne Hébuterne ont de nombreux points communs, en plus de leur prénom !
Les corps fluides et élastiques dans ce tableau de Matisse La danse de Merion (1933) font penser aux courbes de Nico, souple comme un chat.
Les couleurs vives et rutilantes sont inspirées des tableaux de Matisse.
Fenêtre à Tanger (1913) Matisse.
Grand intérieur rouge (1948) Matisse
Jardin du Luxembourg (1901) Matisse
Le chatoiement des couleurs a un rôle expressif et narratif dans le film. Les teintes choisies mettent en évidence les liens entre les personnages. Par exemple, Nico et Dino sont associés à des couleurs sombres, tandis que les malfrats portent des couleurs criardes.
Costa et Claudine portent du violet, que l’on retrouve dans le parfum de Claudine à travers de longues volutes fluorescentes.
C’est sans compter la représentation de Costa sous la forme d’une immense pieuvre rouge malveillante. Cette vision cauchemardesque traduit la menace représentée par ce truand, mais aussi la peur et la colère de Jeanne.
Pour aller plus loin
Quelques longs métrages de Fol images
La Prophétie des grenouilles de Jacques-Rémy Girerd (2003).
Mia et le Migou de Jacques-Rémy Girerd (2008)
Une vie de chat d’Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli (2010)
Tante Hilda de Jacques-Rémy Girerd (dans les salles depuis le 12 février 2014)