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AGENDA
Un, deux, trois… Partez !

UN ATELIER DE PROGRAMMATION SUR LE SPORT

Jeudi 24 octobre 2024 à 19h30, cinéma Ariel, Mont-Saint-Aignan (76)
Projection gratuite. 
Réservation : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. / 06 80 59 89 21

Valorisation de l’atelier de programmation
Les jeunes de différentes associations et services jeunesse de la métropole vous présenteront la programmation qu’ils auront concoctée.


Du 21 au 24 octobre 2024

Pour la quatrième année consécutive, une trentaine de jeunes de la Métropole Rouen Normandie vont durant 3 matinées être les programmateurs d’une séance de courts-métrages sur le thème du sport. Pour rappel, les thématiques des années précédentes étaient : les héroïnes féminines au cinéma, la lutte contre les LGBT phobies et les handicaps.
Normandie Images propose donc un atelier de programmation par an à des jeunes accompagnés par des associations, des
maisons d’enfants, des services jeunesse du territoire. Ils participent sur la base du volontariat mais s’engagent sur l’ensemble du projet.
Ce projet est soutenu par le Département de Seine-Maritime et la Ville de Rouen, la Ville de Mont-Saint-Aignan et en partenariat avec le cinéma Ariel.

LES ÉTAPES DU PROJET

  • un atelier de programmation autour d’un corpus d’une douzaine de courts-métrages sur le thème du sport les 21, 22, 23 octobre 2023 durant 3 matinées pendant les vacances d’automne.une projection finale de la sélection concoctée par les participants le jeudi 24 octobre 2023 à 19h30 à la suite de l’atelier.

OBJECTIFS

  • Permettre aux jeunes de découvrir des courts-métrages riches et variés grâce à une programmation conçue sur mesure
  • Leur permettre de se questionner et de s’exprimer sur le sujet du sport et tout ce que les films soulèvent dans un cadre bienveillant
  • Promouvoir les valeurs du sport et notamment les valeurs olympiques
  • Donner aux jeunes des clés pour analyser un corpus de films et concevoir collectivement une programmation qui sera donnée à voir à un public 
  • Impliquer et valoriser les jeunes dans un projet dont ils seront pleinement acteurs de la programmation à la coanimation de la projection finale

PRÉSENTATION
L’atelier de programmation s’appuie sur des films du Kinétoscope, la plateforme pédagogique de l’Agence du court-métrage.
Il sera animé par Florence Guillaume, médiatrice. Lors de cet atelier de programmation, les jeunes seront invités à devenir, le temps d’un atelier, programmateurs d’une séance de cinéma.
Le visionnage des films du corpus permettra l’acquisition de connaissances, de vocabulaire cinématographique, la découverte d’esthétiques... Mais il permettra aussi à chacun de s’affirmer, de prendre du recul, d’échanger avec les autres, de partager ses émotions, d’être valorisé. Chaque jeune au sein du groupe va aiguiser son regard et prendre du recul sur les films, laisser de côté ses goûts personnels au profit d’un regard concerté sur la capacité des films à dialoguer les uns avec les autres. C’est là tout l’enjeu d’un atelier de programmation : Il ne s’agit pas de composer un programme avec des films qui se ressemblent mais au contraire de faire en sorte que les films s’enrichissent les uns les autres.
Les deux premières matinées seront consacrées au visionnage des films, à l’analyse. La troisième matinée sera dédiée à la constitution d’un programme de 3 à 5 films (en fonction de leur durée) et à la préparation de la co-animation de la projection finale par les jeunes et l'intervenante. La projection du programme de courts-métrage construit par les jeunes sera coanimée par Florence Guillaume et les jeunes qui défendront leurs coups de cœur et leurs idées.
Cette projection sera l’aboutissement d’un cheminement et d’une expérience collectifs et formateurs. Cette séance permettra de mobiliser d'autres jeunes parmi l’entourage des participants qui se verront remettre des invitations. Elle sera gratuite et ouverte au public. L’atelier et la projection auront lieu à l’Ariel de Mont-Saint-Aignan.

PREMIÈRE MATINÉE
36 jeunes de la métropole sont réunis pour découvrir 12 courts métrages sur le sport. Contrairement à une projection classique, ils ne sont pas seulement spectateurs, ils analysent et débattent des films avec une médiatrice. Il y a beaucoup de participation, les échanges sont riches. Deux des jeunes présents, participent pour la troisième fois à un atelier de programmation Passeurs d’images!
Florence Guillaume explique qu’ils vont voir des films de genre différents : le genre peut évoquer des films d’action, comédie, policier, science-fiction… ou alors opposer fiction et documentaire. Dans la sélection de films proposés, il y a des fictions, des documentaires et des films d’animation.
Avant que la projection ne commence, Florence demande aux jeunes de prêter attention aux sons, aux couleurs, à la façon dont le film est construit… quand ils regardent les films. 
Quelqu’un n’a pas compris la fin du film “Le bout de la piste”, c’est l’occasion de demander aux autres de lui expliquer. Sur fond de sélection possible dans une équipe d’athlétisme en France se jouent des destins individuels. Dans ce film, le noir de la nuit et le bleu des tenues des coureurs dominent, on comprend tout de suite que ce n’est pas une comédie. Dans ce film, on entend beaucoup les sons de la piste, les respirations. La tension est palpable.
Dans "Sur les mains", on suit un équilibriste dans une école de cirque, en voix off il s’exprime sur sa discipline, son ressenti.
Le film "5m80" est un film d’animation qui se veut très réaliste au niveau des personnages des girafes et des décors mais ces girafes font des choses extraordinaires, des plongeons dans la piscine! Cela en fait une comédie mais assez étrange. Le titre évoque la taille des girafes.
"Triomphe" est un documentaire sur un coureur qui a une prothèse à la jambe droite et prépare des compétitions paralympiques. En voix off encore, il retrace sa vie, un parcours de vie très difficile. Au départ il cachait son handicap mais aujourd’hui, il l’assume et en fait une force. Il a triomphé des difficultés. Quand il court, il est filmé au ralenti pour montrer les détails.
"Hoppthornet" est un film suédois expérimental. On voit des personnes qui essaient de s’élancer d’un plongeoir. La caméra est placée à leur hauteur, on est face aux plongeurs. Pendant  un long moment, on ne voit que le plongeoir. La majorité des plongeurs ressentent de l’appréhension. Au départ, on ne sait pas qu’ils sont à 10 mètres de haut jusqu’à ce que la caméra filme des plongeons.On voit parfois deux images côte à côte, cela permet d’avoir deux points de vue. 
"Bad gones" est une fiction avec une histoire. Le père, qui vole des billets pour assister au match et faire plaisir à son fils, est jugé irresponsable par un des jeunes mais il est aimant. Le football est devenu un sport très cher alors qu’il était populaire. Le film n’aborde pas tellement le sport, plutôt les à côtés du sport.
Des films se dégagent, "Triomph", "Bag gones", "5 m 80"... que les jeunes aimeraient programmer. Mais rien n’est fait, le choix final sera fait mercredi matin.



DEUXIÈME MATINÉE
Florence Guillaume explique en introduction que selon les films qui vont être choisis, la séance de jeudi ne sera pas la même. Il s’agit de faire des choix cohérents qui vont intéresser le public. Les films doivent se répondre par rapport à un axe thématique.
Le sport permet parfois de parler d’autre chose : le rapport d’un coach avec un jeune sportif par exemple dans “Gauche touché”. Les jeunes remarquent qu’ils ont une relation ambigüe. La couleur centrale dans le film est le blanc (de par les tenues d’escrime…), il n’est pas très coloré. Le ralenti est utilisé comme dans un film précédent.
"Le grand saut" est un documentaire donc on part du réel : là, un portrait d’un jeune qui fait des plongeons du haut d’une corniche. Il explique ce qui le motive : il a eu une vie compliquée, ce plongeon lui permet d’exprimer ce qu’il a en lui. Un autre film avait un peu cette même approche, c’est “Sur les mains”, le sport fait ressentir au protagoniste des choses fortes en pratiquant cette activité. Certaines images ont été filmées par les jeunes avec leurs portables.
"Le grand bassin" est un film drôle : le design des personnages est amusant, il y a des scènes burlesques avec du comique de situation. Là, les gens pratiquent un sport loisir, les gens ne nagent pas beaucoup et font tous des choses différentes. Il n’y a pas de dialogues, tout passe par la musique et quelques bruitages. La musique appuie le côté humoristique comme un cartoon.
"Beach flag" se passe en Iran où des jeunes filles pratiquent le beach flag, du sauvetage en mer. Normalement elles pratiquent la natation mais elles ne peuvent pas pratiquer leur sport car elles n’ont pas le droit de se montrer en maillot de bain. Au niveau du scénario, une nouvelle qui courre vite reçoit un accueil mitigé mais le groupe va s’unir pour l’aider à éviter un mariage forcé. Il aurait été compliqué de tourner ce film en Iran si ça n’était pas un film d’animation. L’animation permet de montrer les cauchemars de l’héroïne qui n’auraient pas pu être filmés. Les mannequins qui font couler l’équipe dans la piscine représentent les hommes qui oppressent les femmes. Dans ce film, le sport peut permettre d’avoir une vie meilleure, il ne s’agit pas seulement d’une passion.
"Fierrot le pou" est un film en noir et blanc et qui date de 1990. Les jeunes ne connaissent pas Matthieu Kassovitz qui joue dans le film et “La haine”, question de génération! Des sons d’un vrai match sont ajoutés au film, alors que le basketteur joue seul, pour montrer que dans sa tête, il se prend pour un grand joueur.
"Box" est un documentaire qui se passe dans la jungle de Calais qui va être démantelée. La boxe est là pour leur permettre de se défouler afin de se sentir mieux, occuper les migrants.
"Beach flag", "Grand bassin", "Gauche touché" remportent un certain succès auprès des jeunes.

TROISIÈME MATINÉE
Un jeune qui n’a pas pu être là hier, dit en arrivant qu’il s’est débrouillé pour voir presque tous les films qu’il avait loupés, quel sérieux!
La matinée commence par une intervention d’Arnaud Lastel, directeur du service de la vie sportive, vice-président du comité olympique de Normandie. Il a travaillé sur 4 jeux olympiques! Les jeunes lui parlent des films qu’ils ont vu et des sports concernés, il les éclaire sur différents aspects liés au sport… 
Par exemple… En escrime, les arbitres parlent français. Comment se fait le choix d’un sport? D’abord par la famille, le professeur de sport, les amis. Souvent en plongeon, ce sont d’anciens gymnastes qui se reconvertissent dans cette discipline. Le sport, comme la boxe dans “Box”, permet de se défouler, ce sport est presque de la danse. Toutes les pratiques sportives sont codifiées et réglementées. Un spécialiste de la slackline a pu retrouver un équilibre dans son corps et dans son esprit suite à un grave accident. On devient fort dans un sport quand on a repéré ses qualités naturelles, on est plus ou moins prédisposé pour certains sports. Un sport peut aussi être un moyen de sortir de certaines conditions d’existence, ça peut être un moteur d’ascension sociale. Arnaud Lastel évoque aussi les métiers du sport : sportif, entraîneur, sponsor, journaliste, agent de joueur… On n’est pas obligé de faire STAPS pour travailler dans le sport. Les grands événements comme les jeux olympiques sont des grands moments de société, c’est parfois aussi une représentation théâtrale. Aux JO, on voit l’aboutissement de tout le travail des sportifs. Le sport fait partie de la culture. Le sport permet de tester ses limites, de s’épanouir, de faire des rencontres.
Maintenant, il va s’agir de choisir une thématique et des courts métrages. On peut évoquer les films où des gens font des choses incroyables, où ils essayent d’atteindre un objectif par le sport…
Florence Guillaume demande aux jeunes de former des groupes pour parler des thématiques qu’ils aimeraient aborder. Les discussions vont bon train.

Au bout de 20 minutes, les thématiques qui se dégagent sont : 
- la figure du coach 
- avoir un rêve
- l’eau 
- se surpasser
- changer de vie 
- exceller dans son sport
- la voie professionnelle
- le sport pour passer le temps
Et à chaque thématique se rattachent des films. Florence recense les thématiques et demande aussi aux jeunes s’ils veulent absolument garder certains films. Il va falloir choisir collectivement un programme qui leur plaît. Un vote est proposé : 8 jeunes sur positionnent sur le thème de la figure du coach et 11 sur “changer de vie”. Avec le deuxième choix, la durée totale de la projection ferait 64 minutes, c’est peut-être un peu long.... un film est retiré.
Les films retenus sont donc : Le bout de la piste, Beach flag, Sur les mains, Triomph suite à un deuxième vote plus tranché. Les jeunes réfléchissent à l’ordre de la projection. 
Il faut maintenant choisir les présentateurs des films : 5 jeunes se proposent et choisissent un film à présenter ou l’introduction pour expliquer l’atelier. Les prises de parole sont préparées.
Les jeunes terminent leur atelier par des applaudissements!

Les jeunes participant à l’atelier de programmation cette année, ont été mobilisés par les services jeunesse de la ville de Mont-Saint-Aignan, de Rouen et d’Elbeuf, l’association Espoir jeunes, les maisons d’enfants de Oissel et Grand Couronne de l’IDEFHI.
Au total 41 jeunes ont participé à cet atelier.

Ce projet a été soutenu par le Département de Seine Maritime, la Ville de Rouen et de Mont-Saint-Aignan.